La Chaleur

Publié le par Vague à l'âme

Hier, le temps était maussade, gris et pluvieux, on se serait cru en plein mois d’automne.

 

Je me lève, et la douce odeur du soleil me réveille. Je n’ai pas encore ouvert les volets, mais je sais déjà qu’il fait beau.

Pour combien de temps, peu importe, j’ai envie d’en profiter.

 

Je me dirige, pieds nus, vers la terrasse illuminés.

Je sens le froid du carrelage, dans la zone ombragée, se muer en douce tiédeur.

Je m’infiltre sous les rayons du soleil, et ces derniers viennent lécher ma peau.

 

Deux chaleurs m’envahissent.

Celle qui monte du sol chauffé depuis quelques heures par le soleil éveillé. Elle est immédiate, sans concession, envahissante, on n’e peut l’éviter.

Cette chaleur est déjà là elle n’attend qu’une chose se donner, et on ne peut refuser. Le simple contact de la plante de mes pieds suffit pour recevoir son don.

 

Et la douche, la douche de chaleur qui découle du ciel, du soleil et de ses rayons.

Plus doucereuse, elle ne s’impose pas,  elle propose, nous laisse tout le loisir de l’éviter.

Pourtant, si on l’accepte, elle se fait vite bien plus présente. Chaque seconde plus forte, puissante et alléchante.

Prenant soin de chaque parcelle de notre corps.

Sans jamais nous retenir, on se livre.

Et petit à petit, nos membres se réchauffent, le froid qui nous habitait disparaît.

Certaine partie, comme mon torse couvert d’un t-shirt noir, me montre, avec un peu d’avance, la somme de chaleur que le reste de mon corps ne tardera pas à recevoir.

 

Puis on recule, on évite le carrelage, sans raison particulière. Persuader que cette chaleur est acquise.

 

Et le froid regagne nos membres, commençant par nos mains, nos doigts, nos pieds.

Chaque ombre que l’on traverse, chaque pied posé sur un carrelage froid, dévore cette chaleur qu’on nous a gracieusement offerte…

 

Néanmoins, la chaleur est aussi intérieure, plus complexe à trouver, et en même temps si simple à recevoir ou à donner.

 

Publié dans sensations

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